Les jumeaux sont fascinants, et lorsqu’on apprend qu’on va en avoir, un tas de questions surgissent. Comment se forment-ils ? Vont-ils se ressembler ? Quelle est la différence entre « vrais » et « faux » jumeaux ? Ce qu’on sait moins, c’est qu’il existe plusieurs types de jumeaux, en fonction de leur développement dans l’utérus.
Dans cet article, nous allons explorer tous les types de jumeaux, de la distinction entre monozygotes et dizygotes, à la formation de la membrane qui les entoure. Accrochez-vous, ce n’est pas aussi compliqué que ça en a l’air !
Monozygotes vs. dizygotes : les différences génétiques
Quel parent de jumeaux n’a jamais entendu la fameuse question : « Ohh, des jumeaux, ce sont des vrais ou des faux ? » Eh oui, une question aussi récurrente qu’inutile, surtout quand on sait que ces termes sont non seulement incorrects, mais aussi légèrement péjoratifs. À ce stade, une réponse sarcastique vient à l’esprit et un sourire crispé se dessine souvent sur le visage des parents… Mais pour rétablir la vérité (et votre calme), levons le voile sur ces concepts. Car que l’on parle de jumeaux monozygotes (les « vrais ») ou dizygotes (les « faux »), chaque type est unique à sa manière !
D’ailleurs, nos amis anglophones sont plus subtils, en parlant de jumeaux identiques pour les monozygotes et de jumeaux fraternels pour les dizygotes. Allez, voici les clés pour tout comprendre !
- Les jumeaux monozygotes : les « vrais » jumeaux
Les jumeaux monozygotes, appelés « vrais jumeaux », se forment lorsqu’un seul ovule, fécondé par un spermatozoïde, se divise en deux. Ces jumeaux partagent donc 100 % de leur patrimoine génétique. Résultat ? Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. - Les jumeaux dizygotes : les « faux » jumeaux
Les jumeaux dizygotes proviennent de deux ovules distincts, fécondés chacun par un spermatozoïde. Ils partagent 50 % de leur ADN, comme n’importe quels frères et sœurs. Ils ne se ressemblent donc pas forcément et peuvent ainsi être de sexes différents.
Bichorial, biamniotique, monochorial… Comprendre la gémellité dans l'utérus
Au-delà de la distinction génétique entre monozygotes et dizygotes, il existe une autre classification importante concernant la formation des membranes dans l’utérus. Cela permet de distinguer si les jumeaux partagent ou non le placenta et la cavité amniotique.
Jumeaux bichoriaux et biamiotiques : chacun dans son coin
Les jumeaux bichoriaux et biamniotiques sont les cas les plus courants, en particulier pour les jumeaux dizygotes. Cela signifie que chaque jumeau a son propre placenta (bichorial) et sa propre poche amniotique (biamniotique). Autrement dit, chacun a son petit espace personnel, sa propre « chambre » pour se développer tranquillement, et pas besoin de partager leur nourriture !
Chez les jumeaux dizygotes, la séparation est automatique. Chez les monozygotes, cela se produit lorsque la division de l’ovule intervient très tôt après la fécondation (dans les 3 premiers jours).
Jumeaux monochoriaux et biamniotiques : même placenta, chambres séparées
Les jumeaux monochoriaux et biamniotiques partagent le même placenta (monochorial), mais ils ont chacun leur propre poche amniotique (biamniotique). Ce type de jumeaux se forme lorsque la division de l’ovule survient entre le 4e et le 8e jour après la fécondation. Ce cas est fréquent chez les jumeaux monozygotes.
L’avantage ? Ils ont chacun leur « espace vital » mais doivent partager la même source de nourriture (le placenta). Cette configuration nécessite souvent un suivi médical plus rapproché, car il peut y avoir des risques de syndrome transfuseur-transfusé, où l’un des bébés reçoit plus de sang que l’autre via le placenta commun.
Jumeaux monochoriaux et monoamniotiques : même sac, même placenta
Les jumeaux monochoriaux et monoamniotiques partagent à la fois le même placenta et la même poche amniotique. Ce cas est plus rare et se produit lorsque la division de l’ovule survient tardivement (entre le 8e et le 13e jour).
Ces jumeaux sont sous haute surveillance pendant la grossesse, car partager le même espace signifie aussi qu’il y a un risque accru que les cordons ombilicaux s’emmêlent. Heureusement, la plupart des grossesses de ce type sont bien suivies et aboutissent à des naissances en bonne santé.
Jumeaux siamois : une rareté extrême
Dans des cas extrêmement rares, la division de l’ovule se produit après le 13e jour, mais elle ne se fait pas entièrement. Cela donne lieu à des jumeaux siamois, qui restent physiquement reliés l’un à l’autre à la naissance. Ce type de gémellité nécessite des interventions médicales complexes et un suivi très particulier.
Peu importe leur type, vos jumeaux partageront un lien unique qui vous émerveillera chaque jour. Avec une bonne préparation et un suivi médical adéquat, vous serez bien équipé pour profiter pleinement de cette expérience spéciale, que vous ayez deux futurs clones ou deux petites personnalités bien distinctes.